Le chapitre et les chanoines de la "Noble et Insigne Église de Saint-Martin de Tours" au XVIIIe siècle (1709-1790). Volume 3/3 \ Maillard, Christophe. • 2007 Situer dans l'inventaire Ajout à votre panier

Cote(s) BIB 2556

Dates extrêmes

2007

Description physique

Résumé

Au XVIIIe siècle, les chapitres de chanoines séculiers sont souvent présentés comme des corps d'ecclésiastiques arc-boutés sur des privilèges considérés comme archaïques, et uniquement préoccupés à leur conservation. Cette thèse est reprise par l'historiographie traditionnelle qui voit en eux des « citadelles du passé ».
L'étude du chapitre collégial Saint-Martin de Tours permet à la fois de vérifier et de nuancer cette vision. Église ancienne, au prestige lié au culte de « l'Apôtre des Gaules » et à la protection des rois, abbés laïcs, au temporel puissant et diversifié, aux revenus impressionnants, la collégiale perd en 1709 le privilège de l'Exemption qui la plaçait hors du contrôle de l'archevêque de Tours. À partir de cette date, le chapitre va œuvrer pour conserver le plus grand nombre d'avantages tout en menant une politique de restauration de son image et de réaffirmation des finalités capitulaires, en particulier face à des compagnies rivales (chapitre cathédral, corps de ville). Dans cette perspective, les chanoines veillent à rendre aux cérémonies liturgiques leur splendeur d'antan dans un édifice restauré, à imposer le strict respect des obligations canoniales dans l'esprit tridentin, à conduire de façon régulière et de plus en plus rationnelle la gestion de leurs biens et de leurs droits, grâce à un contrôle plus strict sur le terrain. Ils prennent soin également de toujours rester dans les limites strictes de l'orthodoxie en matière religieuse comme le montre leur engagement contre le jansénisme. Cette politique est mise en œuvre par des chanoines « éclairés ». En effet, l'étude de leurs mentalités, de leurs lectures et de leurs modes de vie, aide à comprendre qu'ils sont bien plus ouverts et imprégnés par l'esprits des Lumières qu'on le supposerait. Toutefois, des conflits internes, des difficultés financières freinent le rétablissement attendu et empêchent le chapitre de bien comprendre les enjeux de 1789. L'adaptation en cours est brutalement cassée par la suppression de l'institution capitulaire en 1790. [4e de couverture]

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