La famille de Trobriand, dont les origines sont en Irlande, est installée depuis le XIVe siècle en Bretagne, dans les environs de Morlaix, en Finistère. L'un de ses membres, le comte Joseph-Marie-Antoine-Adolphe Denis de Trobriand (1800-1874) épouse en 1834 Aimée-Adélaïde de La Rochefoucauld-Bayers (1810-1895), dont la riche dot lui permet de régler ses difficultés financières. Le comte possède ainsi dans les abords de Tours des domaines dont celui de la Bergeonnerie, où il s'installe. Aimée-Adélaïde de La Rochefoucauld-Bayers, comtesse de Trobriand, réunit sous le nom de "château de la Bergeonnerie" les diverses propriétés qu'elle possède à cet endroit : la Bergeonnerie, l'Alouette, la Saint-Cosmière, le Portail, l'Auberdière, la Haute et la Basse Faubardière, le tout d'une contenance de 34 hectares. Sans enfants, elle établit son testament en 1879, léguant à la Ville de Tours le domaine de la Bergeonnerie, à condition d'y installer un orphelinat de garçons, de spécialité agricole. Après son décès survenu à la Bergeonnerie en 1895, la Ville de Tours est déclarée légataire universel et accepte définitivement le legs en 1899.

Ce fonds contient tout d'abord les pièces administratives du legs. Mais il est riche des dossiers de gestion des différentes propriétés constituant le domaine de la Bergeonnerie, complété par des biens en centre de Tours ainsi qu'en Maine-et-Loire et en Vendée. Un dossier concernant les comptes financiers atteste du caractère procédurier du comte de Trobriand. Enfin, une riche correspondance personnelle, où figurent quelques lettres de Chateaubriand, complète ce fonds porteur de nombreuses informations historiques.